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Fabricolation

MAINTENANT DISPONIBLE

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MAINTENANT DISPONIBLE

La toute nouvelle chanson d'Ariane DesLions - Ma Montgolfière Disponible sur toutes les plateformes numériques dès AUJOURD’HUI !!

Merci de t'ABONNER à ma chaîne youtube | Ariane DesLions-Fabricoleuse : CLIQUER ICI

Bandcamp | https://arianedeslions.bandcamp.com/

Facebook | https://www.facebook.com/arianedeslions

Instagram | https://www.instagram.com/arianedeslions

VOIR LE VIDÉOCLIP INTÉGRAL

À la fin du mois (31 mai), Ariane DesLions lancera Ma Montgolfière, son premier extrait. Ce titre, c'est avant tout un sujet grave abordé avec candeur, subtilité et musicalité. La "fabricoleuse", armée de sa fameuse "rouskitar", y pose les questions qui font peur, celles qui font mal de manière poétique et surtout avec justesse. Entre sourires et larmes, le texte rejoindra autant petits et grands. 

Ma Montgolfière sera disponible sur toutes les plateformes d'écoute et de téléchargement à compter du 31 mai. D'autres "pièces détachées" d'un album à venir seront ensuite proposés dans les prochains mois.

Bien connue des petits Québécois, Ariane DesLions réinvente à elle seule le métier d'auteure-compositrice-interprète. Elle remplit actuellement les salles avec son spectacleMa Quincaillerie Musicale. L'artiste y recrée ses instruments à partir d'objets recyclés. Des oeuvres à part entière qui lui permettent de réparer les bobos du coeur à travers sa musique.



Est-ce que toutes les mamans de la terre s'envolent aussi en Montgolfière ?

UN ALBUM EN PRÉPARATION ET DES SPECTACLES

Ses chansons de scène - dont Ma Montgolfière ! -, Ariane DesLions les regroupera dans un album qui devrait voir le jour en hiver 2019. Dans ce disque, intitulé Rêves à colorier, celle qui a étudié pour devenir travailleuse sociale évoquera sa "famille toute chiffonée".




TOURNÉE
MA QUINCAILLERIE MUSICALE
31 mai 2019 | Trois-Rivières (école)
01 juin 2019 | Temiscouata-sur-le-lac
22 juin 2019 | Sudbury (ON)
24 juin 2019 | Châteauguay
10 juillet 2019 | Natasquan (ROSEQ)
11 juillet 2019 | Port Quartier (ROSEQ)
12 juillet 2019 | Tadoussac (ROSEQ)
14 juillet 2019 | Saint-Fabien
18 juillet 2019 | Saint-Lazare
12 octobre 2019 | Montréal
30 novembre 2019 | Timmins (ON)

Paroles et musique : Ariane DesLions

Interprètes : Ariane DesLions, Simon Bergeron, Félix Michaud

Montage et réalisation du vidéoclip : Jean-Sébastien Dutil

Arrangement et réalisation (musique) : Simon Bergeron

Enregistrée au StudiochezSimon.com

Production: La Fabricolerie d'Ariane DesLions Inc

© 2019, Tous droits réservés à La Fabricolerie d'Ariane DesLions inc.

http://www.arianedeslions.com

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Des sons qui voyagent -épilogue

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Des sons qui voyagent -épilogue

Par Myriam Poliquin

Y'a une de tes chansons du passé qui exprime le souhait de « retenir le décor ». J'voudrais t'emprunter l'image ce matin, alors que je te regarde dormir, quelques secondes avant de me lever.

Je quitte le sud de la France tantôt.


J'ai envie de décommander les techniciens de scène, leur dire qu'on poursuit avec des représentations supplémentaires; rappeler les musicien.ne.s qui nous ont généreusement accompagnées pour chacun des actes, incluant ceux qui coloraient l'atmosphère dans les bus et sur le parvis des cathédrales; prévoir davantage d'olives, de pastis, de fromages de chèvre, de poissons... Cela, sans oublier cette fois de planifier deux entractes, plutôt qu'une, où on pourra lire et, SURTOUT, écrire!

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À l'inverse, j'voudrais aussi t'enlever en laissant les valises dans la loge. Nous alléger encore quelques jours en ne trimbalant avec nous que les clés de [nos] maison[s] dans un lieu dont on ne sait rien toutes les deux, où notre langue maternelle aura des airs d'obscur code secret entre sœurs. Tsé, juste pour user davantage de notre capacité d'adaptation, de notre patience, de notre ouverture d'esprit. Ensemble, dénouer nos résistances, élargir nos cartes mentales. C'est-y pas un programme qui te tente?

 

 

Pour pas tomber dans une nostalgie précoce, j'suis obligée de me rappeler les phrases que je t'ai servies durant le périple, quand on quittait les personnes avec qui nous avions serré les premiers nœuds de l'amitié:

« Laisse la gratitude monter. Ne sois pas triste de ce qui se termine, remercie pour ces moments partagés. »

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Je te disais que, pour moi, voyager, c'est aussi synonyme de petits deuils qui enrichissent le terreau de mes prochaines découvertes. Celles que j'aborde alors avec plus de soin, comme pour de précieux artefacts, et pour lesquelles je m'applique à savourer l'exhumation. Dans ces séparations douloureuses avec des lieux, mais surtout des personnes, j'imagine que j'attache un fil doré extensible entre nos cœurs.

 

La vie, ce serait alors une grande broderie scintillante à échelle humaine.

 

***

Toi pis moi, dans les dix (bientôt 11!!) dernières années, on a mis nos écheveaux en commun, pis renforci le tambour l'une de l'autre. Du ciel, je sais pas trop de quoi notre fabricolage de jeunes adultes a l'air. Ça m'importe peu, je te sais indulgente avec moi.

Je profite de ce cadeau d'amitié que l'on s'offrait au pays de nos saveurs préférées pour renouveler mes vœux:

Très chère amie, accepteriez-vous qu'on continue à s'assister dans cette broderie? J'aime bien démêler et trier le matériel avec vous et... je vous prête mes bons ciseaux coupants en échange de votre précieux savoir-faire, celui qui adoucit la pointe de mes aiguilles.

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 « On avance. On avance. On recule pas! »

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Des sons qui voyagent, Jour 4: Hautes-Alpes

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Des sons qui voyagent, Jour 4: Hautes-Alpes

Par Myriam Poliquin

 

La veille

Au retour de Châteauroux, la veille, c'est notre première occasion de jouer les touristes dans les Hautes-Alpes. C'est aussi le plaisir de se découvrir comme équipe en dehors des préparatifs pour vos spectacles et tes ateliers. On commence par bouquiner à l'épicerie littéraire où on se lit des poèmes à haute voix.

Puis, l'envie de se saucer nous pogne. La couleur de l'eau au fond de la vallée est ensorcelante. C'est une chasse au trésor. On zigzague à travers la vieille ville à la recherche d'une pancarte « Plan d'eau », entraînés sur une mauvaise piste par le panneau « Toutes directions ». Ton musicien fait des exploits de conduite en se faufilant dans les ruelles étroites, tout en gérant le trafic à double sens, la priorité aux reculeurs et les piétons audacieux.

Sur la plage, on a des réminiscences de l'Ouest canadien et de l'Islande. L'eau est tiède, le vent nous fait oublier la chaleur. On est prêt.e.s pour aller faire les commissions. C'est notre premier souper commun avec nos hôtes et on doit ramasser des légumes et du vin. Au Super U, on annonce à toute la ville qu'on n'est pas du coin: on oublie de faire peser et étiqueter les légumes avant de passer à la caisse, on exaspère la caissière en cherchant à savoir qui a payé le lait et on fait sonner l'alarme à deux reprises et à deux endroits différents parce que les portes ne sont pas marquées « entrée seulement ».

À notre arrivée, Aline et son mari, Greg, nous font goûter du vin de noix et du vin d'orange, du Génépi (un tord-boyaux à base de plante alpine macérée) et de l'alcool de prunes. Sur mon estomac vide, ça me fait monter le rouge aux joues. Finalement, j'ai le temps de me manger l'intérieur deux fois avant qu'on soupe... à 23h. Ça rit de ma gueule. Une chance que j'ai un partner in crime prêt à grignoter à toute heure, et qui prévoit toujours les collations dans nos planning de journée.

 

Préparatifs et répétition

Bien qu'on se soit couchés à 2h, je suis debout à 7h30. Vous dormez sous la chaleur. Je suis toute collante, j'étouffe et il n'y a pas de porte silencieuse chez Mylène. Elle circule déjà depuis un moment, s'activant en vue du festival. C'est votre dernier matin de repos avant Les Rencontres de la petite enfance, je décide de m'éclipser toute l'avant-midi pour marcher la vieille ville d'Embrun. Je fais le parcours piétonnier où je passe mon temps les yeux en l'air à observer les sculptures au-dessus des fenêtres et des portes, les balcons ornés de cascades de fleurs et les fresques-cadrans solaires au mur des maisons (témoignage des lieux où des gens plus aisés ont résidé). Du street art historico-pratique comme je l'aime!

T'as un atelier à préparer, je dois revenir pour un p'tit briefing là-d'ssus, histoire de pouvoir te donner un coup de pouce demain matin. J'vous croise sur le chemin de retour vers la maison. Vous allez acheter des carottes que tu vas transformer en flûtes pour les enfants de Guillestre. 

À travers les explications que tu me donnes, tu pratiques les chansonnettes avec lesquelles tu ponctueras ton atelier. Pendant ce temps-là, Simon nous prépare un lunch pour notre tournée à la forteresse de Mont-Dauphin, tout en tapant le rythme ou en validant des mélodies (pourtant familières):

« C'est quoi dont l'air de Saute, saute, saute, petite grenouille? »

T'es debout dans la cuisine avec ton tuba-flûte-traversière et tes petites palmes, l'une rose et l'autre verte, attachées avec des boucles de tulles. Je suis en train de te fabricoler des albums de CD avec du papier brun, les crayons de couleur et les stencils étalés sur la table.

C'est une image forte que tu m'offres, mon amie. J'en perds mes moyens créatifs!

Pas certaine que j'aurais pu croire à cette mise en scène de nous deux il y a 10 ans...

 

 

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Des sons qui voyagent-Jour 2, partie 2: Tallard-Embrun

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Des sons qui voyagent-Jour 2, partie 2: Tallard-Embrun


Par Myriam Poliquin

Un accueil royal

Après une tournée du domaine du château de Tallard via le sentier des chèvres, nous filons vers Embrun. Y'a Aline qu'on doit rejoindre dans le stationnement de la gare. C'est à moins de 45 minutes, mais c'est assez pour nous donner le torticolis. Les vallées dorées se sont approfondies, faisant surgir les pics enneigés. Le turquoise du lac qu'on doit traverser nous enlève la voix. Pas certaine qu'on aura le temps de la retrouver avant le spectacle du lendemain...

Pour nous accueillir, tous les organisateurs et organisatrices des Rencontres de la petite enfance se sont joints à Aline, dont la chaleur, la gentillesse et le dévouement nous avaient déjà charmés. Nous sommes hébergés chez Mylène, dans sa maison étincelante à flanc de colline, avec vue sur les sommets. Les rosiers sont lourds de fleurs, le cerisier courbé par les fruits de la tentation, et notre hôtesse débordante d'ironie juteuse. Près d'un grille-pain pyromane trône un panier de victuailles dans lequel nous attendent toutes les munitions culinaires nécessaires pour achever l'envoûtement. C'est un souriant et accommodant Bertand qui finit de dérouler le tapis rouge du traitement royal en s'assurant de nous donner les précieuses informations sur les incontournables à savoir, voir et boire...

 

Siffler en bricolant

La cave de Mylène se révèle être notre destination fraîcheur pour l'après-midi: il nous reste un décor à fabricoler. Transe induite par l'enthousiasme de l'équipe qui nous reçoit ou peut-être (un peu) par le décalage horaire, cette journée, par bonheur, apparaît durer 36 heures.

Mononcle Ben, fabricoleur en chef du décor et des accessoires du spectacle Ma Quincaillerie Musicale, a concocté un coffre à outils démontable dans lequel vous pouvez tous les deux vous cacher. C'est le bois et les vis qui remplissent nos 5 valises. C'est notre bricolage-à-coller, grandeur nature, pour cet après-midi là. Tous les montants sont numérotés, il ne reste qu'à faire fonctionner notre cerveau Ikea. Je suis mise à profit dans la section des pinceaux et de l'exacto. Ma mission: transformer le carton brun en notes de musique et en outils géants.

On s'accorde tout de même une pause séduction-papilles: le vin et les cerises cueillies à même l'arbre viennent agrémenter le repas concocté par Simon. Le paysage reste un sujet d'émerveillement.

C'est à 1 heure du matin passée que Simon décide qu'il nous manque un dernier feu d'artifice pour finir de s'aveugler de beauté. Alors qu'on teste l'équipement et que Simon m'explique le chemin du son, les rallonges, les convertisseurs et les adaptateurs décident qu'il est trop tard pour conduire et transformer le 220V en 110V...

La journée se termine en coup de théâtre, sur un black-out.

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Des sons qui voyagent -Jour 1: Montréal-Marseille

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Des sons qui voyagent -Jour 1: Montréal-Marseille

Par Myriam Poliquin

Aéroport de Montréal

Traîner sa musique avec soi. Trimballer ses outils à mélodies dans 5 valises de 23 kg. S'assurer que la répartition est bonne; qu'on n'a pas trop mis de clés de fa ―celles lourdes de sens― dans son bagage à main.

« Oups! Toi, avec ton sac de crayons de couleur, y'a-t-il une p'tite place pour mon tournevis multi-usage? »

Sur la pesée, on réussit l'épreuve du poids, mais pas des dimensions. Faut alors, faire la file avec les vélos et les poussettes et s'inquièter de la possible gougounnophobie* de l'inspectrice. C'est à se demander comment on explique qu'on charrie notre plomberie pour se produire en pestacle dans les Hautes-Alpes.

*Note aux fans: Ariane DesLions et son fidèle acolyte sont des virtuoses du gougounophones (gougounes-o-fun), un instrument à tubes de PVC qu'on fait résonner à l'aide des fameuses sandales de mousse, les gougounes.

 

Vol Montréal-Marseille

Faque on va s'parler de l'Option PLUS d'Air Transat deux minutes. Un p'tit couvre appui-tête gris brodé sur ton siège, on te fait sentir fancy. (Pis tsé, ç'pas long quand tu côtoies des musiciens en tournée internationale...) On te vend des attentes moins longues, en te faisant croire que tu vas t'ennuyer autant qu'un mardi midi du mois d'avril dans la salle d'attente de la SAAQ. Une chance que la trousse Comfort arrive juste au moment où tu réussissais à t'endormir!

 

Arrivée sur Marseille

  • 5 valises de 23 kg
  • 2 grandes boîtes de carton ―grandeur « frigo »―sauvées de la déchiqueteuse du supermarché;
  • une poubelle que tu entends convertir en banc;
  • une coup'e de batteries...

Tu fais des «X» sur ta liste mentale pendant qu'on grignote assis.e.s sur l'herbe sèche d'un terre-plein du centre commercial, entre les bretelles d'entrée et de sortie de l'autoroute.

« Tu penses-tu que le ukulélé rentre encore dans la Zephira? Ta tête frotte-tu su'l carton qu'en t'embarques? »

« Ouvre grand la fenêtre: j'ai mal au cœur. »

« Au rond-point, prenez la troisième sortie, direction centre-ville de Marseille. »

« Tcheckes la mer! ... Ah b'en oui, toi tu vois pas à gauche, à cause du stock. »

C'est à 14h30, quand on passe la porte au bas de l'appartement marseillais qui nous accueille, que tu réalises qu'il faut monter les 5 valises sur 3 étages dans l'escalier en colimaçon...

La journée est pas finie!

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